presse _ Hous’Us en émoi :)

Lors du vernissage de l’exposition à Emoiphotographique (article de présentation), j’ai rencontré Pascal.

Puis sur mon Facebook, le partage d’un article, posté sur mon mur, relais vers 2 plateformes, ici et

 

 

extraits (et bonus images !):

Hous’us de Cushmok se présente le travail le plus abouti des œuvres présentées.  Le nom évoque Beckett ou le Schmürz, dans le théâtre de Boris Vian, ce personnage voué à la solitude.  Sorte de figure de plâtre, masque vivant, tout un imaginaire se trouve ici concentré en la figure du clown blanc, qui se serait rigidifié au fil du temps, impassible devant l’existence, se posant les questions de la vie, du jeu, de la représentation et de la mort.

Le voici seul, face camera, sous une danse de chapeaux melons noirs, référence magritienne, bras écartés, mains grandes ouvertes, regard fixe, figure de l’éprouvant mystère, de la fascination, le personnage souffle sur les peurs enfantines pour s’emparer des petits enfants et recevoir en même temps un baiser salvateur, pourrait on croire, où tout ceci n’apparaît que comme jeu et théâtre, répondant d’une tension, contes pour enfants ou contes pour adultes, et d’une réparation. Le mime est impassible. Dualité de la démarche… Tout ceci est joué et se désigne comme tel, théâtre de l’absurde, tragi-comédie…ironie mordante et un peu glabre. Le jeu de l’intériorité et du masque dessine un univers mental dédié au trouble, au glissement, à la folie possible, à la fracture du réel, à son résumé en une image simple, analytique, mettant en scène peurs, départs et rencontres du surréel, poétique froide et distante,  dans une tension palpable, dépensant un cri rentré et muet, qui, effraie en se singularisant…La logique interne de l’action de chaque photographie, de chaque scène répond d’une autre logique, celle de l’absurde et plus généralement du rêve.

Ne sommes nous pas, en nos jardins secrets, encore et toujours ces enfants tiraillés par la nuit, inquiets d’un craquement de parquet, du mouvement d’un rideau dans la pénombre, de la présence de la lune pleine, dans le ciel froid de l’hiver. Et cette lumière d’argent, n’est elle pas celle qui inonde le personnage de l’intérieur, placé sous cet égide? Personnage à la silhouette de pierre, illuné, lunaire, lunatique, Pierrot issu du souvenir de la Commedia del Arte, figure improbable, fantôme, vampire à la Murnau, Fantomas, on le voit, cette silhouette là traverse en l’interrogeant tout un champ sémantique et littéraire… et glisse, imperméable à l’auguste raison. Toute la série est réalisée dans un grenier, une petite pièce nue et délabrée, où tout un imaginaire se prête, complice d’un lever de rideau attendu, quand IL apparaît…Le personnage est connexe, il hante ce fonds grégaire et tout à fait populaire des mythes et mythologies urbaines, saillantes. son silence est sidérant. Il n’est qu’ombre portée, marionnette, figure, drolatique et sévère, mais toujours imprécative de la part d’ombre que porte le sommeil, bientôt devenue cette distorsion du mauvais rêve…une figure flotte, fantomatique dans le sommeil de la chambre…. BRRRI…

 

Par ailleurs…

J’ai été convié à une petite interview diffusée sur la télévision régionale…

Tout ceci est à retrouver ici, sur la CultureBox de France Info : lien.

 

1 Commentaire

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  • 02/04/2017 à 09:55

    Mes textes comme une photographie sont issus d’un processus d’écriture assez fidèle au développement d’une photographie, puis à la réalisation d’un tirage… tout procède d’une exposition à l’événement, ce qui fait ma sensibilité générale, ce qui à imprimé le sujet inavoué en moi , puis , après un temps incertain, le développement que l’écriture révèle du sens inscrit et qui m’est ainsi restitué. Voilà pourquoi, le temps nécessaire à son détachement, un autre temps succède à cette exposition, puis à son développement, qui est le temps du re-surgissement du sens et son installation permanente en moi. Et c’est quand il est imprimé qu’il prend doucement sa place…et que je le relis. Pascal THERME

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