[Exposition] Saint-Auvent

Le vernissage avait lieu ce soir, en ce 17 septembre… Je revenais de Barro pour vérifier l’accrochage, journée chargée si il en est, rare ! Deux expos au même instant, photographies et sculptures…

Le vernissage s’est passé calmement, si on peut dire… J’ai rencontré quelques personnes, j’ai surtout entendu les propos des visiteurs de mon installation, un certain intérêt visiblement, pour ma proposition… appréciable…

Le lieu est vraiment tout à fait adapté : « dans une des tours », m’a dit Annick… L’organisatrice m’a permis de loger mon étagère dans un espace qui oblige au confinement, espace sombre où l’éclairage de la structure permet de révéler au mieux le contenu…

Annick m’a demandé un texte pour expliciter la démarche, le voici :

« Inventaire Paradoxal »
 
 
 
 
 
Installation ancrée dans la représentation du cabinet de curiosités, inscrit dans l’esprit de collection et d’accumulation du XIXe siècle.
 
Cette structure est une visualisation en 3 dimensions des rêves et cauchemars. La lecture est multiple, les sens et l’essence également.
 
La lecture de l’installation peut se faire de haut en bas : Les maisons qui abritent les dormeurs, reposent sur le terreau sédimentaire de leurs Rêves. D’abord ordonnée et réaliste, la figuration devient ensuite plus floue, plus pointilliste… Les textes sur les bocaux sont moins figuratifs. Puis vient l’étage des collections, des moments passés comme figés (Eau de Venise, etc… chaque prélèvement est daté et réel…) La poésie représentative, propre au bocal disparaît, c’est l’ensemble qui véhicule une représentation, plus intime certes, mais dont il faut la clé… Alors chacun peut imaginer ce que mon sommeil paradoxal en a fait !
 
Vient enfin cette Terre, suspendue, marquant l’aplomb comme le plomb, et l’homme comme écrasé qui collecte toutes ces images, figuration du dormeur des maisons…
 
 
 
De haut en bas, la lecture s’inverse… l’homme dans son sol mouvant, l’eau, voit ses pensées s’envoler, d’abord indistinctes, puis plus précises, jusqu’à ces maisons « pour oiseaux » dont il pourra totalement s’envoler, une chaise, un prie-dieu sur le perchoir pour son retour…
 
La lecture, enfin, pourra quitter l’ordre pour le désordre : par consultation individuelle et désordonnée des éléments… Nombre d’entre eux, surtout pour les textes, possèdent des références que les personnes de ma génération reconnaitront (Goldorak, Caro et Jeunet,…), que les personnes ayant connu les mêmes terres identifieront (Afrique, Italie,…), que les personnes ayant les mêmes paysages de nuit, auront déjà rêvés !

Une courte vidéo au cours du premier jour, visible en plein écran :

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